Manon- Crohn, sur la voie de la guérison
Présente toi en quelques lignes (qui es-tu? tes traits de caractère, tes passions, tes valeurs… pourquoi et quand as tu décidé de changer d’alimentation ?)
Je m’appelle Manon, j’ai 23 ans et je vis à Paris dans le 11ème arrondissement.
Après 5 ans d’études en géographie et dans le management de l’environnement, je me suis réorientée l’année dernière en psychomotricité. J’aimerais par la suite développer mes compétences en naturopathie, yoga, pilates, soins aux bols tibétains, zoothérapie et les inclure dans ma pratique.
Je suis passionnée par mes études et grâce à mon changement d’hygiène de vie et d’alimentation dans le cadre de la maladie de Crohn, je développe aujourd’hui un très grand intérêt pour la naturopathie, la cuisine saine, les super-aliments et leurs bienfaits, le bien-être physique et psychique.
Je pratique presque tous les jours du yoga et du pilate.
Je suis en train de développer une aide et un accompagnement pour les personnes qui souhaitent changer leur alimentation. J’ai l’idée de proposer un coaching lors des courses alimentaires et continuer cette aide à la maison. L’objectif est d’aider les personnes à s’orienter vers les aliments sains. Dans un premier temps il s’agirait d’apporter une aide dans l’élimination des produits industriels, du gluten et du lait animal, tout en offrant plein d’alternatives délicieuses pour les remplacer. J’aimerais aussi transmettre des petites fiches qui expliquent l’impact de l’alimentation sur notre microbiote, nos intestins ou encore notre mental, ainsi que des recettes à réaliser chez soi sans gluten, sans lait animal, sans sucre et qui respectent les bonnes combinaisons alimentaires.
Mon changement d’alimentation et d’hygiène de vie se sont mis en place dans le cadre de la maladie de Crohn que l’on m’a diagnostiquée en 2011.
J’ai aussi une hypothyroïdie, diagnostiquée la même année et de l’asthme depuis toute petite. Ces deux maladies sont survenues dans un contexte familial très compliqué et après la découverte d’un cancer de la prostate chez mon père.
Concernant l’hypothyroïdie, j’ai été traitée avec du Levothyrox 100 mg très rapidement. En revanche, pour la maladie de Crohn, je n’ai parlé à personne de mes souffrances pendant 1 an. Je souffrais pourtant énormément puisque j’avais entre 15 et 20 selles par jour et nuit sans la possibilité de me retenir, des douleurs abdominales insupportables et une énergie totalement absente (je m’endormais en classe, au cinéma…) Pendant tout ce temps de souffrance et sans traitement, je suis partie au Maroc et au Kenya. Ces deux voyages ont été extrêmement compliqués pour dissimuler et gérer ma maladie.
Après avoir été à la limite d’un malaise aux toilettes et avec la présence de sang dans mes selles, j’ai décidé d’en parler à mes parents.
À l’époque, je souffrais tellement que je pensais avoir un cancer du côlon !
J’ai finalement été diagnostiquée d’une RCH qui s’est transformée en maladie de Crohn quelques années après.
Depuis le début de ma maladie et jusqu’à mai 2018, je prenais du Pentasa 2 g / jour.
Entre mes 15 ans et mes 21 ans, je faisais à peu près 1 poussée par an (toujours faisant suite à un stress important) pour laquelle j’étais hospitalisée pendant 1 semaine.
J’ai eu quelques complications lors de ces hospitalisations (septicémie, fécalome, œdème aux intestins…).
C’était donc assez constant et je n’avais pas énormément de douleurs au quotidien, du moins je n’étais pas encore à l’écoute de mon corps pour les ressentir.
Pendant 4 ans, j’ai été suivie par une très bonne psychologue qui m’a énormément aidée dans l’acceptation et la gestion de mon anxiété dans ma vie quotidienne et vis-à-vis de ma maladie (angoisse des endroits confinés sans toilettes, phobie des piqûres etc.) J’ai été prise en charge par cette psychologue dans un contexte de dépression où j’ai été traitée avec des antidépresseurs. Cette dépression a duré environ 6 mois.
Depuis que j’ai changé mon alimentation en août 2017 et que je suis les conseils de mon naturopathe, je ne ressens plus besoin d’aller voir de psychologue.
Je n’ai plus d’ancrages émotionnels négatifs, je gère très bien mon stress (bien qu’il n’y en ai plus vraiment) et mes émotions, je suis simplement heureuse ☺ !
Quelques mois avant mon changement d’alimentation l’été dernier, je prenais déjà conscience sans vraiment le savoir que les médecines naturelles avaient un énorme impact sur notre santé.
Cela a commencé par ma reconversion en psychomotricité qui est une approche thérapeutique qui travaille à fois sur le corps et l’esprit sans dissociation entre les deux, et bien sûr sans aucun médicament.
Mes deux chats ont aussi été de grands annonciateurs de ce changement. Mon chat Lilas faisait en effet énormément de dermatites (problèmes de peau). Instinctivement, je me suis dit qu’il fallait que je change son alimentation pour qu’elle aille mieux. Elle mangeait déjà soit disant les meilleures croquettes vétérinaire qu’il pouvait exister… J’ai tenté de lui faire moi-même ses gamelles sans succès (elle n’en voulait pas). Je me suis alors penchée sur la question des croquettes. Pouvait-il y en avoir sans additifs et avec de bons produits naturels qui respectent les besoins des chats ? J’ai fini par trouver une toute petite société familiale qui en produisait ! Amikinos. Je lui ai donc fait réaliser une transition alimentaire comme il était préconisé, complétée par des compléments alimentaires naturels qui permettaient d’évacuer les toxines. Un des membres de cette société familiale m’avait prévenu qu’il était normal et même logique qu’au début de ce changement alimentaire supplémenté avec des compléments alimentaires mon chat développe encore plus de dermatites et ait des selles liquides. Il fallait bien que les toxines sortent par un endroit ! Ce changement alimentaire que j’ai opéré il y a 2 ans a été très efficace pour mes deux chats puisqu’elles n’ont plus jamais eu de problèmes de santé. C’est donc en changeant l’alimentation de mon chat qu’il a pu guérir de sa maladie inflammatoire. Cette histoire est particulièrement similaire à celle que j’ai vécu quelques mois après.
Un très grand stress est survenu en juin 2017, ce qui a généré une hospitalisation.
1 mois et demi après, en août, j’ai à nouveau été hospitalisée, nous empêchant mon copain et moi de partir en vacances en Corse. C’est à cette période que le changement d’alimentation s’est mis en place, pour moi cette fois-ci. Ma crise liée à Crohn est survenue lorsque mon copain et moi sommes partis en Normandie avec des amis et avons bu énormément d’alcool lors d’une soirée. Le lendemain midi nous sommes tous allés au Burger King puis en amoureux dans un restaurant italien le soir. En sortant du Burger King, j’ai ressenti que mon ventre n’était pas au top de sa forme, mais je ne l’ai pas pris compte et me suis dit que cela passerait. Puis, le soir, au restaurant italien, au bout de 4 bouchées de pâtes carbonara, la crise est survenue immédiatement, nécessitant une hospitalisation.
Lors de cette hospitalisation, très rapprochée dans le temps avec la précédente (juin 2017), les gastroentérologues ont voulu que je passe sous immunosuppresseurs, ce que j’ai refusé. Un réel bras de fer s’est alors engagé entre les médecins et moi, à tel point qu’ils ne souhaitaient plus dialoguer avec moi ni venir me voir dans ma chambre d’hôpital (selon eux j’étais une « terreur »). Ils ne partageaient en effet pas ma conviction que l’alimentation pouvait jouer un rôle important dans la maladie de Crohn, maladie affectant les intestins. D’ailleurs, lors de mon premier repas à l’hôpital, j’ai eu le droit à un hamburger-frites (que je n’ai pas mangé évidemment).
Au moment où la crise est survenue lorsque nous étions au restaurant italien, je me suis rendue à l’évidence que la nourriture que j’apportais à mon corps avait un impact sur la maladie de Crohn.
C’était une évidence, je ne pouvais plus faire marche arrière, il était évidemment nécessaire que je change mon alimentation.
C’était un grand virage extrêmement positif dans ma vie ! J’avais la solution pour aller mieux et ne plus souffrir de cette maladie ☺
En août 2017, j’ai donc décidé de changer mon alimentation (sans gluten et sans produit industriel dans un premier temps) et de revenir pour faire une coloscopie et fibroscopie quelques mois après. Je me suis alors énormément renseignée pour savoir comment faire et quoi manger.
Début décembre, malgré mes changements d’alimentation, j’ai à nouveau fait une crise et été hospitalisée. À cette époque, mon copain et moi ne comprenions pas cette manifestation parce que nous étions persuadés de mettre en place tout ce qu’il fallait pour guérir cette maladie. Maintenant que j’ai lu le livre de Magnien, Réduire au silence 100 maladies avec le régime Seignalet, je comprends qu’il était normal que j’en refasse une et qu’en réalité c’était même bon signe quant à la guérison de cette maladie ! Entre cette hospitalisation qui a eu lieu en décembre et ma coloscopie / fibroscopie qui ont eu lieu quelques semaines après, les gastroentérologues m’avaient prescrit une augmentation de la dose de Pentasa. De 2 g je suis passée à 4 g de Pentasa tous les jours.
Quelques semaines après cette hospitalisation, le 22 décembre 2017, j’ai fait une coloscopie / fibroscopie qui révélaient que je n’avais aucune inflammation comme un côlon d’une personne saine, et un tout petit ulcère !
Néanmoins les examens ont révélé que j’avais une œsophagite, ce qui expliquait mes maux d’estomac. J’ai alors été traitée pour cette œsophagite et les gastroentérologues ont décrété qu’on ne devait pas changer mon traitement pour Crohn. Bien au contraire ! Il n’était pas du tout nécessaire que je prenne 4 g de Pentasa / jour, je pouvais redescendre à 2 g ! Souvenons-nous que 4 mois auparavant, il était absolument primordial que je passe sous immunosuppresseurs ! Les résultats de ces examens ont donc été une très grande victoire ! Après l’annonce de ces résultats dans ma chambre d’hôpital, mon copain, ma mère et moi avions un sourire jusqu’aux oreilles, faisions les clowns dans les couloirs, nous pétions le feu !
Nous étions si heureux d’avoir trouvé la solution pour guérir la maladie de Crohn !
En février 2018, j’ai arrêté de manger tout ce qui était à base de lait animal. Dans la semaine qui a suivi cet arrêt, toutes les douleurs articulaires que j’avais dans les doigts et qui pouvaient me remonter jusqu’aux coudes ont disparu et ne sont jamais revenues.
3 mois après ces examens (mars 2018) mon bilan sanguin était très bon avec une CRP à 1,8 mg / L. Toujours aucune d’inflammation ! ☺ À ce moment-là je prenais 2 g de Pentasa quotidiennement.
1 mois après ce bilan sanguin, je suis allée voir un gastroentérologue non relié aux hôpitaux où j’avais déjà été hospitalisée. Ce médecin a regardé l’ensemble de mes résultats et m’a proposé de descendre ma dose de Pentasa à 1,5 g. C’était la première fois que mon traitement allait être aussi faible ! Avec la mise en place de tous ces changements alimentaires, il m’a aussi dit qu’il n’y avait plus de raison que je refasse une crise. Qu’est-ce que c’était bon d’entendre un gastroentérologue me dire ça tout en me faisant comprendre que j’étais sur la bonne voie pour une guérison ! Ce bonheur en sortant de ce rdv ! Et cette joie de courir à la pharmacie prendre pour la première fois 1,5 g de Pentasa !☺
À partir de ce moment-là je savais que j’allais commencer à réduire ma dose de Pentasa pour finir par ne plus en prendre.
1 semaine et demi après ce rdv, j’ai vu un naturopathe (4 avril 2018) dans le but de simplement guérir mon œsophagite.
Cette rencontre avec ce naturopathe a marqué un virage dans l’évolution de la maladie de Crohn et de tous les symptômes associés. Les aliments interdits étaient le gluten, le lait animal, le sucre et les produits industriels. Il me restait donc seulement à retirer le sucre !
Mon assiette est désormais composée aux 3⁄4 de légumes cuits servis avec du quinoa, du sarrasin, du riz ou des patates douces, et des oléagineux et des graines. Dans chaque assiette je mets toujours 3-4 cuillères à soupe d’huile de lin, de noix, d’avocat, d’olive… Je prends un tout petit peu de crudités à chaque repas et je ne prends plus aucun dessert en fin de repas. Je mange des protéines animales 2 à 3 fois par semaine (même si l’idéal serait 1 à 2 fois). Je mange les fruits seulement au goûter. Lors de toute cette mise en place, j’ai pris beaucoup de compléments alimentaires. Aujourd’hui j’en prends beaucoup moins.
Je pratique la dissociation alimentaire afin de soulager mon estomac et mes intestins, et tous les matins je ne mange pas. Je pratique donc quotidiennement un jeûne de 16h : je ne mange pas entre le dîner et le repas du midi, je ne prends donc plus de petit déjeuner. Pendant la 1ère semaine cela a été très dur, j’étais très fatiguée, je suais plus que d’habitude (j’imagine que je commençais à me détoxifier) et j’avais très froid.
Néanmoins j’avais de moins en moins mal à mon estomac, et c’était mon premier objectif !
L’application des conseils de mon naturopathe m’a permis d’arrêter le traitement pour l’œsophagite le jour même de la mise en place de cette alimentation. J’ai ensuite fait une entéro-IRM 1 semaine après ces changements alimentaires (11 avril). Celle-ci ne présentait aucune inflammation ! L’œsophagite était donc réduite à néant et mes intestins se portaient à merveille alors que j’avais déjà commencé à réduire ma dose de Pentasa à 1,5 g tous les 3 jours.
Propos du médecin lors de cette entéro-IRM : « C’est super, votre traitement fonctionne bien ! », à méditer.
Puis, dans les deux semaines qui ont suivi mon rdv avec le naturopathe, j’ai commencé à reprendre une énergie folle, une énergie que je n’avais plus eu depuis le début de ma maladie et j’ai eu besoin de faire du sport, de sortir, de faire plein de grandes et belles balades avec mon chéri. Je me suis alors inscrite dans un studio centré sur le yoga et le pilates, sur le bien-être du corps. Depuis, j’en fais presque tous les jours et me renforce musculairement, je prends énormément de plaisir à chacun des cours, découvre des capacités corporelles que j’ignorais, je m’ouvre à mes ressentis corporels, je découvre de nouvelles pratiques et médiations…
C’est un bonheur incroyable pour moi. ☺
Depuis toute la mise en application des conseils de mon naturopathe, je n’ai plus aucune douleur au ventre (sauf si je fais un écart quant à la dissociation alimentaire), ni aux intestins, ni à l’estomac.
En plus de guérir mon œsophagite, la maladie de Crohn, l’hypothyroïdie et l’asthme suivent la même trajectoire !☺
J’ai un regain d’énergie absolument énorme, fais du yoga et du pilates presque tous les jours, ai plein de projets d’avenir, une humeur très positive, je ne connais plus le stress ni les angoisses ! ☺
Parallèlement à ça, toutes les 3 semaines, je me fais faire des soins esséniens et des soins avec des bols tibétains, ce qui accélère la guérison de Crohn, de l’hypothyroïdie et de l’asthme et traite mes possibles ancrages émotionnels.
Après une décroissance de la prise de Pentasa sur les mois d’avril et mai 2018, je ne prends plus de traitement depuis 3 mois et me porte à merveille ! Il en va de même pour le traitement de l’hypothyroïdie et de l’asthme. Je les ai arrêté il y a plus d’1 mois et tout va très bien ! Je ne vois plus non plus de psychologue depuis plusieurs mois,
je me sens bien dans mon corps et dans ma tête, je me sens apaisée émotionnellement et remplie d’énergie positive !
Le 21 juin 2018, soit 1 mois et demi après l’arrêt du traitement pour la maladie de Crohn, ma CRP était à 0,5 mg/L. Ma CRP était donc plus basse que lorsque je prenais encore un traitement. Et mon taux de fer dans le sang avait aussi augmenté. Ceci n’a fait qu’ajouter un élément de plus dans ma conviction que je pouvais guérir de cette maladie grâce à l’alimentation ! ☺
Ma réaction face au changement d’alimentation
Quand j’ai compris que changer mon alimentation pouvait m’aider pour améliorer considérablement ma vie, il était devenu évident que j’allais me lancer à 100 % dans ce changement d’alimentation. J’avais la solution pour améliorer et changer de manière hyper positive ma vie, je ne pouvais donc pas passer à côté de ça. Ma mère et mon copain sont d’un soutien exemplaire dans tout ce changement de vie, je ne peux que les remercier de tout l’amour qu’ils me portent et de tout leur soutien.
Je ressens beaucoup d’effets très positifs depuis ce changement d’alimentation.
Aujourd’hui, je ne prends plus aucun traitement, ni pour Crohn, ni pour l’hypothyroïdie, ni pour l’asthme. Mes médicaments ont été remplacé par toute mon hygiène de vie et par l’alimentation.
L’alimentation est désormais un pilier pour moi qui me permet d’aller bien, de vivre en harmonie avec mon corps et de vivre dans le bonheur. J’ai aussi remarqué que je suis encore plus heureuse et en forme lorsque je fais du pilates et du yoga, du vélo, que je rencontre des personnes qui m’apportent énormément, quand j’aide, quand je lis et apprends plein de choses sur la psychomotricité, la naturopathie, les médecines naturelles et bienveillantes, quand je danse pendant des heures en festival…
Bref quand je vis et que mon corps bouge, explore, découvre!
J’ai un ventre tout plat, tout beau et sans douleur. Je ne connais plus le stress ni les angoisses, je fais du sport presque tous les jours, j’ai plein d’énergie, de projets, j’apprends plein de choses tous les jours sur mon corps, sur la médecine naturelle, en psychomotricité ! Je n’ai jamais autant appris sur mon corps, sur son fonctionnement, ses besoins, ses limites, ses envies…
Je n’ai jamais été aussi heureuse de ma vie!
J’ai aussi perdu 12 kg, je pesais 58 kg en août 2017 et pèse aujourd’hui (juillet 2018) 46 kg pour 1m56.
J’ai appris à cuisiner et je prends aujourd’hui un plaisir fou à me préparer de bons plats qui sont bons pour mon corps.
Pourtant je partais de loin !
Avant de commencer ces changements alimentaires, je ne savais même pas comment cuire des champignons dans une poêle !
Aujourd’hui, j’adore essayer de nouvelles choses toutes simples comme de nouvelles associations dans mes mélanges de légumes cuits, faire des petites sauces pour mes plats avec plein d’épices, faire plein de jus avec des légumes différents…
Quand je mange les plats que j’ai réalisé, je me régale bien plus que lorsque je mangeais des pâtes, des raviolis sous vide, du taboulé tout fait, des barres chocolatées, du hachis parmentier en barquette, des cordons bleus…
Je fais des plats simples et super faciles à réaliser qui sont remplis de légumes, d’épices, d’herbes…
Il y a aujourd’hui bien plus de saveurs dans mon assiette et c’est un vrai régal !☺
Parle nous un peu de ton blog, de ton univers
J’ai créé mon compte Instagram après avoir découvert tous les bienfaits de la naturopathie sur mon corps. Mon objectif est de partager tout mon savoir sur l’alimentation, notamment à travers mes plats que je prends en photo. Je détaille tout ce que je mange et la façon dont je prépare mes repas afin que tout le monde puisse les refaire facilement chez soi avec plaisir. Je prends énormément de plaisir à partager, à donner et à recevoir de nombreuses informations, et surtout à aider les personnes.
C’est un compte tourné vers l’alimentation saine qui guérit, la naturopathie, le bien-être et le partage d’expérience autour de la maladie de Crohn.
J’ai aussi créé une page Facebook afin de publier des vidéos et articles qui m’intéressent ainsi que les plats que je me prépare pour que les personnes qui n’ont pas Instagram puissent aussi y avoir accès.
J’aimerais par la suite ouvrir un site internet afin d’ouvrir encore plus le partage ☺
J’ai une approche très positive vis-à-vis de cette maladie qui me permet de vivre des expériences extraordinaires de joie et de découverte, et j’essaye de transmettre cette motivation, cette joie de vivre et l’envie d’avancer sereinement et en harmonie avec elle.
L’idée est de ne plus être en lutte face à cette maladie mais plutôt de la faire sienne, de la respecter, de l’écouter, de l’aimer.
La sérénité passe par le fait d’accéder à un corps unifié et non à un corps dissocié qui pourrait être représenté par « moi contre mes intestins ». Notre corps global et notre système digestif sont en réalité sensibles et ne demandent que de la douceur et de la compréhension. Il est important d’accueillir les mots / maux de notre corps avec bienveillance, de l’écouter et de tenter de le comprendre afin de lui apporter le bien-être qu’il recherche et qu’il nous demande à travers ses diverses manifestations.
Grâce à mon expérience et aux témoignages de beaucoup d’autres personnes, je suis certaine que nous avons la solution entre les mains pour guérir de nombreuses maladies et notamment la maladie de Crohn. Cette guérison passe par l’alimentation, par une pratique sportive douce qui nous apporte du plaisir, du bien-être et de l’apaisement (comme le pilates et le yoga), par une grande réduction du stress et des angoisses, par un bon sommeil, par des activités qui nous plaisent, par notre travail qui nous enrichit, par une vie de couple pleine d’amour et de soutien… Pour ma part, tout cet apaisement s’est mis en place dans les semaines qui ont suivi mon rdv avec le naturopathe et l’application de ses conseils.
Pour accéder à la guérison, il est aussi très important de croire en tout ce que l’on entreprend concernant notre changement d’alimentation et notre hygiène de vie.
Penser et être sûr que l’on va guérir amène à la guérison. « Quand bien même un patient aurait le meilleur médecin, aussi longtemps que le patient n’a pas foi en lui ou elle, le traitement ne peut pas être très efficace ». Cette citation vient de Amma, considérée en Inde comme Mahatma, signifiant Grande Âme en sanskrit. Le Mahatma se rapporte à un être humain dont la conscience a atteint l’éveil en dépassant la peur et la souffrance nées de pensées incessantes et en développant la sérénité et l’équanimité. Il y a aussi une autre façon de penser que je trouve très intéressante et qui est évoquée par Flaubert : « le seul moyen de guérir, c’est de se considérer comme guéri ».
Pour ma part, je ne me sens plus malade et je pense que cette manière d’appréhender les choses ne peut qu’aider le corps dans le processus de guérison grâce à toutes les pensées positives qui en découlent et tout ce que l’on met en place pour lui apporter un apaisement et une plénitude.
Il est aussi important de trouver l’origine de notre maladie (chocs émotionnels…) afin de guérir et apaiser notre mental, ce qui permettra d’entrer dans le processus de guérison. On peut par exemple être aidé par un psychologue pour parvenir à cette origine, comme cela a été le cas pour moi.
La guérison est un processus global, holistique, comprenant le corps dans son intégralité. Pour guérir / gai-rire, j’ai remarqué qu’il est aussi nécessaire de vivre dans la joie, dans les rires, dans le bonheur et d’aborder ce qu’il se passe dans notre vie de manière positive. Il est aussi important de créer une relation unique avec son corps, une relation pleine d’amour et de compréhension. Si notre corps ressent des douleurs – au ventre par exemple – nous pouvons le masser, appliquer des huiles essentielles, des cataplasmes avec une bouillotte bien chaude, boire une tisane qui nous fait du bien, faire un câlin à nos chats, notre amoureux(se)… C’est exactement tout ce que je fais si je ressens des ballonnements ou des douleurs. Tout ceci est idéal pour réduire notre stress qui peut survenir dans le cas de douleurs. Parler de notre inquiétude / angoisse à notre amoureux(se) ou avec la personne avec laquelle on vit au moment où elles surviennent est top parce que cette personne pourra immédiatement nous rassurer, nous prendre dans ses bras et le stress pourra s’effacer presque instantanément. Parler, échanger et ne pas rester seul avec nos angoisses est vraiment essentiel dans la réduction de notre stress qui est souvent lié à nos douleurs.
Notre corps en douleur, c’est un peu comme un enfant qui pleure. Quand on voit l’enfant, on a souvent l’envie de le consoler, le prendre dans nos bras, lui apporter de l’apaisement et de l’amour pour apaiser ses tensions. C’est un peu le même fonctionnement avec notre corps lorsqu’il manifeste une souffrance, il est en peine et pleure à sa manière. On peut se poser la question de la raison de son mal-être et tenter de le résoudre à court et long terme avec toutes les astuces que je viens d’évoquer.
Quels conseils donnerais-tu aux personnes qui souhaitent changer d’alimentation ?
Il est vraiment essentiel d’aborder ce changement alimentaire comme un apport de bonheur dans notre vie.
J’ai moi-même abordé ces transformations de manière très positive, comme un jeu, une découverte, un apprentissage extrêmement enrichissant. Tout ceci peut nous ouvrir la porte sur un savoir nouveau qui peut nous passionner de plus en plus jour après jour, comme c’est le cas pour moi.
Ces changements alimentaires m’ont aussi et surtout permis d’accéder à un corps heureux, à un corps plaisir, sans douleur, très énergique, un mental positif et plein de projets… Je vois la maladie de Crohn comme une chance dans ma vie parce qu’elle m’a permis de me découvrir, d’être heureuse, de me passionner pour énormément de choses liées au bien-être comme la psychomotricité, la zoothérapie, la naturopathie, le soin en douceur. Ces changements m’ont permis de m’inscrire dans un cercle vertueux de bien-être et de plaisir. Je conseille donc d’aborder ces changements de manière ludique et de les appréhender comme une découverte très enrichissante qui n’apportera que du bien à notre corps.
Au début et tout au long du changement d’alimentation, je conseille aussi d’aborder ces changements de manière progressive et d’écouter les messages que nous délivre notre corps. Il est important que chacun y aille à son rythme, au rythme de son corps et de ce qu’il nous communique. Écouter les informations qu’il nous apporte est essentiel pour vivre en harmonie avec lui. Pour ma part, j’ai commencé par retirer le gluten et les produits industriels en août 2017. Je savais que je retirerais un jour le lait animal mais je ne savais pas encore à quel moment. Je n’étais en effet pas encore prête à ce changement. J’attendais que mon corps me le signale. Et puis un jour, en février, soit 6 mois après, ma décision était prise quant au lait animal, je n’ai plus racheté de fromage ni de yaourt. Je pourrais donc conseiller de retirer dans un premier temps tous les produits industriels, le gluten et de faire ses courses dans un magasin biologique. Par la suite, lorsque votre corps vous le fera comprendre, il serait bien d’éviter le lait animal puis le sucre et de mettre en place la dissociation alimentaire. Il est aussi nécessaire de se tenir aux décisions prises pour voir des améliorations et réduire nos symptômes.
Il est aussi essentiel de se renseigner dans des livres ou sur internet pour connaitre les aliments sans gluten et sans lait animal afin de pouvoir les introduire dans notre alimentation. Cette approche nous offre une certaine autonomie qui permet d’accéder à un gain de confiance en soi, en son alimentation et dans ces changements de vie.
Je recommande aussi d’être aidé par un naturopathe, professionnel qui détient un large savoir sur l’alimentation qui guérit le corps dans sa globalité. Dans la maladie de Crohn, la RCH et dans d’autres maladies, nous ne partons pas tous du même point et pouvons avoir des symptômes très variables. Nous ne réagissons pas tous non plus de la même manière lors des différents changements alimentaires mis en place. Être aidé par un naturopathe permet de mettre en place une transition et des changements adéquats à notre corps et de s’adapter finement à notre manière d’être.
Enfin, être bien entouré par des personnes qui nous aiment et nous soutiennent est un vrai tremplin vers le bien-être et la guérison. Se sentir aimé, soutenu et ressentir de la fierté de la part de nos proches au regard de nos changements permet d’accélérer le processus de guérison et de s’inscrire dans un contexte très positif et très motivant. Il est important d’impliquer son entourage dans ces changements, de leur expliquer les objectifs, les bénéfices, le processus. Partager, discuter, s’écouter permet vraiment d’avancer de manière très sereine.
Quelles sont tes recettes fétiches ? S’il fallait n’en réaliser qu’une sur ton blog ce serait laquelle?
- Les avocado toasts : du pain sans gluten (le pain Chambelland dans le 11ème arrondissement est absolument divin), des tranches d’avocat bien mûr, de l’huile de lin, des graines de chia et de courge et ça nous fait un bel et bon avocado toast qui respecte la dissociation alimentaire !
- Les mélanges de légumes cuits à feu doux ou à la vapeur : oignons, carottes, courgettes, aubergines, poireaux, tomates…
- Les jus de légumes à boire 15 min avant le repas : celui que j’adore est celui aux carottes, oranges, curcuma et poivre (le poivre permet une meilleure absorption de la curcumine qui est un puissant anti-inflammatoire), gingembre et citron.
- Les frites saines et sans friture de patate douce : on épluche une patate douce, on la coupe en fines lamelles, on dispose le tout sur une plaque de cuisson et on met au four à 190 ° en chaleur tournante pendant 15 min. On peut rajouter des herbes de Provence par exemple sur le dessus. On rajoute l’huile de lin, de noix, d’olive… seulement lorsque l’on sert ! Comme ça on évite la friture qui est trop indigeste ☺
- Les courgettes farcies aux légumes : on prépare un mélange de légumes cuits que l’on met dans une courgette ronde. On laisse cuire au four pendant 40-50 min ! C’est trop bon ☺
- Les purées de légumes : cuisson des légumes à la vapeur puis on mixe et on rajoute des herbes comme du persil frais, de la menthe fraiche, de la coriandre fraiche, du citron… C’est vraiment délicieux.
Mes deux recettes préférées sont celles des avocado toasts et des frites saines et sans friture de patate douce
Une petite citation inspirante pour la route ?
« Si tu écoutes ton corps lorsqu’il chuchote, tu n’auras pas à l’entendre crier. » (Sagesse tibétaine)
« On ne doit pas chercher à guérir le corps sans chercher à guérir l’âme. » (Platon)